Bilan du Budget Participatif
Avec une moyenne de 5 500 participants par édition et 73% des projets lauréats réalisés à ce jour, le Budget participatif s’est imposé en 3 éditions comme la démarche-phare des initiatives de démocratie participative proposées par la Ville de Clermont-Ferrand.
Au total, ce sont environ 7 millions d’euros dont les clermontois ont pu décider directement la destination.
Les éditions 1 et 2 seront terminées en 2026
Concernant
l’édition une, le dernier projet en cours est celui des plans
tactiles pour les déficients visuels. Construit en lien avec les
associations représentants les déficients visuels, ce projet
consiste à réaliser deux plans de quartiers en braille et en relief
qui leur permettent de faciliter leurs déplacements. Ces plans
seront installés d’ici la fin de l’année 2025 à Jaude et sur
le parvis de la Gare SNCF.
Concernant le BuPa 2, deux projets sont en cours de réalisation également. Les travaux d’installation d’équipements sportifs vont démarrer en septembre sur la place du 1erMai. Des agrès de sport de plein air et un terrain multisports seront installés. Ce dernier sera démonté provisoirement pour la tenue d’Europavox.
Le projet du Bus des droits a démarré, actuellement a lieu la formation des étudiants volontaires. En effet, ce projet est mené en partenariat avec la faculté de droit de l’UCA et le Conseil départemental de l’accès aux droits (CDAD), qui forment les étudiants. Ceux-ci sont également en immersion actuellement dans plusieurs services de la Ville qui travaillent sur l’accès aux droits. Ainsi, les étudiants seront en mesure d’informer les habitants qui le souhaitent lorsque le véhicule sera en place. Celui-ci pourra démarrer ses tournées en 2026. Il stationnera dans différents quartiers pour informer les habitants.
Des participants jeunes et de tous quartiers
Sans compter que son principe de fonctionnement, extrêmement simple, favorise la participation des plus jeunes, en faisant un outil puissant d’éducation à la citoyenneté. Lors de la 3e édition, les 11–19 ans représentaient un tiers des participants, que ce soit lors de la phase de dépôt des projets, comme lors de la phase de vote pour désigner les lauréats. Sur les 13 projets votés par les citoyens, 4 sont portés par des jeunes. Une dynamique qui trouve tout son sens à Clermont-Ferrand, ville jeune et étudiante, où l’engagement des nouvelles générations constitue un véritable atout pour l’avenir.
Parmi les porteurs de projet, 50% font partie d’un collectif ou d’une association et 50% se mobilisent seuls, sans l’aide de structure. Cela montre que malgré, parfois, la difficulté de se mobiliser seul, la Ville parvient à équilibrer les forces en soutenant les porteurs de projet qui ne sont pas en collectif. Pour cela, la Ville finance l’impression et la création de flyers permettant aux habitants de faire connaître leur projet lors de la phase de vote, et elle propose aussi des formations en communication pour une meilleure égalité entre les porteurs de projet. Par ailleurs, la communication réalisée par la Ville sur les réseaux sociaux et via les affiches permet de faire connaître tous les projets. Bien sûr, la Ville cherche toutefois à faciliter le lien entre les citoyens et facilite donc les contacts directs entre les individus et les associations. Des collectifs se créent parfois via le Budget participatif,autour d’un projet.
Des projets dans tous les quartiers
La mobilisation dans les quartiers populaires est également importante, car 25% des votes en moyenne se dirigent vers les projets situés en QPV (Croix de Neyrat, Champratel, les Vergnes, Saint Jacques,Fontaine du Bac, La Gauthière), et plusieurs projets sont portés par les habitants de ces quartiers. Ceci est rendu possible grâce notamment à la présence des Centres sociaux dans ces quartiers, qui soutiennent les habitants dans leurs initiatives. Les centres sociaux permettent de lever des freins bien réels — précarité, manque d’accès à l’information, fracture numérique, sentiment d’illégitimité — afin que les habitants des quartiers populaires aient, eux aussi, les mêmes chances de participer que les autres.
QPV |
Nombre de votes BuPa 3 |
% sur le nombre de votes total |
La Gauthière |
304 |
2,00 % |
Saint Jacques |
836 |
5,00 % |
Fontaine du Bac |
1101 |
7,50 % |
Champratel |
385 |
2,60 % |
Vergnes |
183 |
1,00 % |
Neyrat |
230 |
1,50 % |
Votes total |
3039 |
21,00 % |
Edition |
Nombre de vote en QPV en %
|
BuPa 1 |
22,00 % |
BuPa 2 |
28,00 % |
BuPa 3 |
21,00 % |
Cela se traduit aussi par le nombre relativement équilibré de projet par secteur. Pour rappel, le règlement du budget participatif a été pensé par les habitants eux-mêmes afin d’assurer un certain équilibre territorial. Ainsi, le règlement impose de retenir 2 projets pour chaque quartier, ceux qui reçoivent le plus de votes dans ces quartiers. Malgré tout, un quartier qui se mobilise beaucoup peut avoir plus de projets lauréats, c’est pourquoi chaque quartier n’a pas exactement le même nombre de projets.
L’écologie, la solidarité et les espaces verts intergénérationnels en tête
Parmi les projets les plus plébiscités, on note une prépondérance de projets favorisant l’écologie (Distribution de 500 nichoirs à oiseaux, création de jardins partagés, d’un verger collectif, de ruchers…), mais aussi des projets d’aménagement d’espaces vert équipés de jeux pour enfants, de tables de pique-nique et d’équipements sportifs (Parc des 4 saisons aux Vergnes, square Beaupeyras, Coulée verte de Vallières, Ecoparc de Trémonteix, square Pasturel, équipements sportifs au parc de la fraternité, nouveaux jeux à Montjuzet, etc). C’est le projet type du Budget participatif : un espace vert multigénérationnel, et multifonctions, permettant à chacun et chacune de se détendre et de passer un bon moment avec ses proches. Via ces projets les clermontois expriment un besoin à la fois de nature mais aussi de partage via les jeux et équipements sportifs.
La
solidarité est aussi promue, via des projets tels que les
casiers solidaires pour les sans-abris, les frigos solidaires, les
distributeurs de protections hygiéniques ou le Bus des droits qui
consiste à mieux informer les habitants sur leurs droits, notamment
les habitants les plus en difficulté. Egalement, des projets tels
que la cuisine partagée à la Gauthière ou Passionnément cheval
permettent de créer du lien entre les habitants, entre
femmes, entre différentes cultures, entre différentes générations.
Pour reprendre l’exemple de « Passionnément cheval »,
les chevaux sont présents tous les mercredis après-midis à
Fontaine du Bac, et permettent de travailler également sur
la parentalité.
La
thématique de la culture apparaît également, à travers
quelques grands projets, tels que la Résidence d’artiste au jardin
Lecoq qui accueille de nouveaux artistes tous les 3 mois. Il permet à
ces artistes de produire des œuvres et de les partager avec les
clermontois. Une fresque avait été créée par exemple sur le mur
de l’école Michelet en lien avec l’artiste américain Herman
Keith et les enfants de l’école. Les murs à graffitis légaux
permettent la pratique libre, et le parcours de street art colorent
la ville aujourd’hui. Le parcours de street art continue d’ailleurs
d’être alimentée au-delà du budget
participatif : une nouvelle fresque a été créé en juin 2025
sur la façade de la Cour des 3 coquins.